INFO LE PARISIEN. Isaac Steidl, le créateur controversé du site de rencontres Coco, se retrouve actuellement sous le feu des projecteurs, entendu depuis ce mardi par les gendarmes de l’unité nationale cyber. Cette étape cruciale fait partie d’une vaste enquête judiciaire qui s'intéresse de près aux usages criminels de sa plateforme en ligne, impliquée dans des affaires aussi perturbantes que l’affaire Philippe Coopman et les viols de Mazan, des incidents qui ont attiré une attention médiatique considérable.
Jérémie Pham-Lê et Vincent GautronneauLe 7 janvier 2025 à 15h20, modifié le 7 janvier 2025 à 16h07
Le fondateur et administrateur du site de rencontres et de tchat Coco.fr, Isaac Steidl, est actuellement entendu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) de Paris. LP/Simon Gourru
La justice française, déterminée à le localiser, cherchait à entendre Isaac Steidl à tout prix. Cependant, cet homme insaisissable, à la réputation de fantôme, était largement connu pour se dissimuler à l’étranger. Les rumeurs circulaient sur son existence dans l’Est de l’Europe, avant qu’il ne se déplace vers l’Italie. Étonnamment, il est maintenant de retour dans ce pays qui l’a vu naître, renonçant à sa nationalité en 2023 et revenant sur le sol français, dans une atmosphère de mystère et d’intrigue.
Selon des sources de première main, informations désormais confirmées par le parquet de Paris, Isaac Steidl, le fondateur et administrateur du sulfureux site de rencontres et de tchat Coco.fr, a été placé en garde à vue ce mardi 7 janvier par les gendarmes de la division des opérations (C3N) de l’Unité nationale cyber. Ce quadragénaire fait l'objet d'un interrogatoire rigoureux dans le cadre d’une information judiciaire initiée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) de Paris, pour une litanie d'infractions graves. Ces accusations vont du fonctionnement illicite d’une plateforme en ligne, à des activités menées en bande organisée, en passant par l’association de malfaiteurs, ainsi que des sévères chefs d’accusation tels que la complicité dans des délits et crimes liés au proxénétisme aggravé, la diffusion de vidéos pédocriminelles, et des opérations de blanchiment d'argent.
